La résilience avec Holiatma (Charlène GAFFET)
Pourquoi deuil et résilience vont de pair ?
Charlène Gaffet, coach de vie spécialisée dans la résilience et praticienne BeOkay, nous propose aujourd’hui d’en savoir plus sur ce concept.
Qu’est-ce que la résilience ?
C’est, selon moi, l’art de rebondir dans l’adversité. J’entends par adversité un obstacle dans nos vies tel qu’un décès, l’annonce d’une maladie, un accident, un licenciement, une séparation amicale ou familiale, un divorce…
Pour le dire autrement, être une personne résiliente :
- C’est se servir de tous les événements de nos vies pour les vivre comme des tremplins.
- C’est être en capacité de transformer une expérience douloureuse en force et en ressource pour l’avenir.
- C’est comprendre que nos blessures et nos difficultés sont sources d’apprentissage et des pépites pour notre évolution.
Pour vous donner une image, la résilience c’est le phœnix qui renaît de ses cendres. Il a la capacité de se renouveler pour devenir plus fort, plus courageux ainsi nous pouvons dire que l’adversité est moteur de changement.
Mais pourquoi rebondir dans l’adversité ?
Quand il y a un événement traumatisant, un échec, un obstacle ou une difficulté qui s’immisce dans notre vie, deux choix s’offrent à nous : accepter et vivre avec ou se morfondre et en faire un boulet à notre pied…
Que nous le voulions ou non, cet événement est là et aura des conséquences mais cela ne nous empêche pas pour autant de reprendre notre vie et notre développement. Rebondir dans l’adversité c’est comme se dire « ok cet événement est là, mais maintenant qu’est ce que j’en fais ? Comment je réagis ? Je plonge ou je me dis que quitte à ce qu’il soit là, je le rends utile ? »
Notre vie change avec cet événement et nous ne sommes plus les mêmes personnes. Pour autant, le traumatisme n’est pas oublié. Nous ne nous sommes pas résignés à notre difficulté mais nous avons appris à la résilier autrement dit, nous avons transformé positivement l’événement qui, de base, est négatif.
La résilience est-elle innée ?
Absolument pas !
La résilience est comme un muscle. Tous comme vos abdominaux ou votre confiance en vous, la résilience se travaille.
Néanmoins, nous ne sommes pas tous égaux de base sur nos capacités de résilience.
Comme l’a très bien théorisé Boris Cyrulnik dans ces différents ouvrages, nous avons tous des facteurs qui facilitent ou non notre résilience comme la mentalisation ou la non conscientisation, comme un bon soutien social ou un état d’isolement et de solitude… Je vous encourage d’ailleurs à lire ces ouvrages si ces thématiques vous intéressent !
A quoi sert le coaching en résilience ?
Nous avons tous vécu et nous vivrons tous des traumatismes ou des difficultés au cours de notre vie.
Sans traumatisme, pas de résilience.
La question est : Est-ce que l’on s’en occupe ou on les laisse aller sans s’en préoccuper ?
S’offrir un coaching en résilience, c’est se donner l’opportunité d’aller ouvrir ce cadeau mal emballé pour découvrir la pépite d’or à l’intérieur et s’en servir dans notre quotidien.
Les difficultés et les événements négatifs sont source d’apprentissage et de connaissance de soi mais pour cela, il faut accepter de les regarder en face.
Ainsi mon approche se fait en trois étapes :
- Accueillir pour faire le point : observer, prendre conscience, s’introspecter, identifier ;
- Libérer pour transmuter : émotions négatives et croyances limitantes vers émotions positives et croyances ressources, être dans l’acceptation ;
- Renaissance : s’autoriser à revivre, avoir fait le deuil de l’événement, avoir compris la leçon et l’enseignement, créer dans la matière.
La résilience est, selon moi, à mettre en relation avec la notion de deuil (qui pourra faire l’objet d’un prochain article).
Quels sont les bienfaits d’un tel accompagnement ?
- En développant sa résilience, on aborde la vie différemment avec plus de simplicité et de fluidité. On apporte un nouveau regard et une prise de recul sur nos difficultés, nous les remettons en perspective et cela nous permet de les aborder plus facilement.
- On comprend mieux l’impermanence de la vie, on accepte que nous n’avons pas le contrôle sur tout et, en l’acceptant, nous pouvons mieux vivre chaque instant.
- On cultive le détachement et une attitude de lâcher-prise car on sait rien n’est immuable.
- On développe notre force intérieure en ayant transmuté le négatif en positif : on s’aperçoit que notre douleur d’hier ou d’aujourd’hui est notre force de demain.